Catherine
Mazarguil

artiste peintre

 

 

 

 

 

 

Beauty is His footprint

showing us

 where He has past

 

Sri Aurobindo


 

 

Un parcours atypique entre Art et Yoga

 

Les années Paris : Beaux Art

Passionnée de dessin depuis l’enfance, Catherine Mazarguil fréquente régulièrement dès l’age de 15 ans l’atelier du peintre Abel Renault, à Saint Germain en Laye.

C’est là, dans l’odeur du vieux bois et de la térébenthine, qu’elle s’initie chaque samedi après-midi aux plâtres, drapés et natures mortes.

Puis, après un baccalauréat de philosophie peu enthousiasmant, elle entreprend la préparation des concours d’entrée aux grandes écoles d’art à l’Académie Charpentier.

« Cette époque était formidable de légèreté, et j’ai adoré fréquenter le quartier Notre Dame des Champs, près des jardins du Luxembourg, le quartier des peintres, des boutiques de couleurs, des grands cafés, des cinémas d'art et d'essai…».

A la fin de l'année, elle est reçue à trois concours des Ecoles Nationales Supérieures : les Beaux Arts (ENSBA), les Arts Déco (ENSAD) et la Rue Blanche (ENSATT) en section scénographie.

Elle choisit tout d’abord de suivre une première année aux Arts Déco. Mais l’enseignement ne lui convient pas, trop axé à cette époque sur la photo, le graphisme et la sociologie, au détriment du travail de la matière (on sait que le programme a changé depuis...).

Elle prend alors pour 5 ans le chemin de la rue Bonaparte.

Aux Beaux Arts, elle fréquente assidûment les ateliers Gili, Poncelet et Calmette, les cours d’anatomie et de perspective la passionnent, l’architecture également. Certains jours, la passerelle des Arts lui permet de rejoindre l’Ecole du Louvre afin de parfaire sa culture artistique.

« A cette époque, je dessinais toute la journée, et même plus, car je fréquentais les cours du soir de la Place des Vosges ».

Elle dessine tout, avec tous les matériaux classiques du dessin : mine graphite, sanguine, pierre noire, fusain, lavis, pastels...

« Le dessin, déclare-t-elle, permet de mieux comprendre le monde, comme l’affirme Léonard de Vinci. C’est un art à la fois spontané et proche de l’ascèse, car s’effectuant avec peu de moyens, mais qui permet de saisir instantanément ce que l’œil perçoit et ce que le mental en pense.

Travailler l’observation des objets, du corps et de la nature est une expérience primordiale et incontournable qui me relie au présent et à la réalité, avant d’aborder l’imaginaire et l’abstrait. »

 

Rencontres avec l’Inde : Art Yoga

C’est à cette même période qu’elle commence le yoga, chez Micheline Flak à Paris. Déjà familiarisée avec la philosophie indienne, lisant depuis plusieurs années René Guénon, Krishnamurti, Sri Aurobindo, elle retrouve dès les premières séances le fil ininterrompu de la Connaissance de Soi - mouvement de recherche intérieure, accompagné d’un grand respect pour cette culture plusieurs fois millénaire de l’Inde.

Cet attachement est toujours présent, grâce à des séjours dans le pays et de nombreuses autres lectures et recherches.  

La couleur et les formes abstraites apparaissent peu à peu. Mais une rencontre avec le son et le travail sur la voix auprès de Gaël Andrews lui ouvrent des dimensions de créations jusqu’alors inconnues : 

« Les sons, et notamment le chant harmonique – ou diaphonique – créent devant mes yeux des paysages imaginaires aux vallons profonds, aux ciels iridescents, baignés de lumière flamboyante. Je m’aperçois que je n’entends rien à la musique, mais que je vois les sons sous la forme de vibrations de couleurs et de mouvements dans l’espace, phénomène kinesthésique, bien connu des artistes ou des poètes… »

Elle expérimente alors un travail de collages, en résonance avec les sphères et les vibrations des sons produits et les images qui surgissent. Ces créations sont les prémices de son travail actuel sur l’abstraction.

 

Une conscience de tous les instants : Art Abstrait

Selon les conceptions orientales, toute technique ou recherche, poursuivie avec assiduité et concentration, peut conduire vers cet état où nous retrouvons notre vraie nature unifiée, où l’observateur, le sujet observé et l’acte d’observation sont réunis dans un même instant de conscience.

L’art abstrait est détaché des deux contraintes (ou outils) du mental : l’espace et le temps. Le présent est son essence.

« Aujourd’hui, l’association des pratiques d’intériorisation à une expérience approfondie en dessin m’a permis d’acquérir une plus grande présence visuelle, acuité développée également lors de visualisations ou de rêves. Les images qui surgissent alors devant mes yeux sont photographiées intérieurement, puis reproduites exactement sur la toile. 

Je ne peins jamais sans avoir la conscience d’une image très précise de ce que je souhaite atteindre.

Pour moi, l’acte créateur se déroule au moment de la visualisation, qui peut se produire soit en méditation, soit dans mon jardin à m’occuper des courgettes, ou en lisant un livre de physique quantique... L’acte de peindre est la simple projection de cette image déjà crée. L’image EST, avant d’être rendue visible. »

Et la contemplation de cette image, devenue œuvre picturale, prolonge (ou re-crée) l’état qui a suscité cette émergence.

« Lorsque le regard se tourne en dedans, son point de mire n’est pas la configuration extérieure de l’objet lui-même, mais la vibration de forces qui activent l’objet. Cette transmutation du visible, éclatante et précise, est familière aux physiciens nucléaires. Connue sous le nom de « suksmadristi » – ou vision subtile - elle engendre son propre dynamisme de son et de couleurs, et inaugure un langage de forme abstraite. La condition préalable pour une expérience personnelle d’une telle vision est un état de silence intérieur ou d’équilibre, une quiétude ou un calme primordial. » Ajit Mookerjee.

 

 

 

 

 

 

 

 

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